DPE 2025: Tout savoir sur la nouvelle réglementation à Evreux et en Normandie

 

Maison moderne cubique avec toit plat, grandes fenêtres et panneaux solaires sur le toit. Étiquette énergétique bien structurée affichant les classes A, B, C, D, E, F, G, conforme aux normes du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE). Illustration réaliste pour les diagnostics immobiliers en Normandie, à Évreux et Rouen.



Le 1ᵉʳ janvier 2025, une nouvelle réglementation viendra modifier la validité des Diagnostics de Performance Énergétique (DPE) réalisés entre le 1ᵉʳ janvier 2018 et le 30 juin 2021. Pour les propriétaires immobiliers en Normandie, à Évreux, à Rouen et plus largement dans l’Eure, cette évolution n’est pas anodine. Ce qui était valable hier ne le sera plus demain. Il faudra impérativement refaire ces diagnostics si un bien est mis en vente ou en location. Cette modification, bien que prévisible depuis la réforme de juillet 2021, risque de créer un afflux de demandes et d’impacter le marché immobilier, tant du côté des vendeurs que des acheteurs et des professionnels du diagnostic

 

D’un point de vue purement technique, la réforme du DPE de 2021 a profondément transformé la méthode de calcul. Jusqu’à cette date, le diagnostic pouvait être établi sur la base des factures énergétiques du logement, ce qui laissait une grande variabilité d’un bien à l’autre selon les habitudes des occupants. Une maison peu chauffée pouvait ainsi afficher une consommation basse et obtenir un meilleur classement, tandis qu’une autre, occupée par une famille plus énergivore, pouvait être pénalisée, même avec une isolation correcte. Désormais, la méthode repose exclusivement sur les caractéristiques physiques du bâti, l’isolation, le type de chauffage et les équipements. Cette standardisation garantit une plus grande fiabilité des résultats et permet une comparaison plus juste entre les logements. C’est précisément pour cette raison que les DPE réalisés entre 2018 et 2021 perdront leur validité en 2025, car ils n’ont pas tous été calculés selon ces nouveaux critères

 

Cette réforme a également un impact direct sur les propriétaires qui louent des logements considérés comme des passoires thermiques. Dès 2025, les logements classés G ne pourront plus être proposés à la location. En 2028, ce sera au tour des logements classés F, puis des logements classés E en 2034. Pour les propriétaires concernés, cela signifie qu’une mise en conformité sera nécessaire sous peine de voir leur bien devenir inlouable. L’État pousse ainsi à la rénovation énergétique massive et espère accélérer la transition vers des logements plus performants, notamment en Normandie où de nombreux bâtiments anciens sont encore mal isolés et consomment énormément d’énergie

 

Pour de nombreux propriétaires, cette mise à jour du DPE pourrait réserver des surprises, bonnes ou mauvaises. Dans certains cas, une meilleure isolation ou un système de chauffage performant pourra permettre à un logement de gagner une ou plusieurs classes. Mais dans la grande majorité des cas, les nouvelles règles risquent de déclasser de nombreux biens. Des logements qui étaient auparavant classés D pourraient tomber en E, voire en F, ce qui aura un impact immédiat sur leur attractivité et leur valeur marchande. En Normandie, les maisons anciennes avec des combles mal isolés, des murs épais en pierre et des chauffages énergivores comme le fioul seront particulièrement concernées

 

Au-delà du simple impact réglementaire, c’est tout le marché immobilier qui pourrait être secoué par cette réforme. Les agences immobilières devront ajuster leur communication et prévenir les vendeurs que leur DPE n’est plus valide, ce qui peut retarder certaines transactions. Les investisseurs locatifs pourraient voir l’intérêt de certains biens chuter drastiquement s’ils nécessitent des travaux coûteux pour rester conformes aux exigences de location. À l’inverse, les logements déjà bien classés seront de plus en plus recherchés, car ils offriront aux acheteurs une sécurité sur leur performance énergétique et une protection contre les évolutions réglementaires à venir

 

Le gouvernement tente d’accompagner cette transition avec des aides financières pour la rénovation énergétique, notamment via MaPrimeRénov’ et d’autres dispositifs régionaux comme le Chèque Éco-Énergie Normandie, qui peuvent couvrir une partie des frais pour l’isolation, le chauffage et les travaux d’amélioration globale du bâti. Toutefois, ces aides ne suffiront pas pour tous les propriétaires, et certains se retrouveront dans une impasse, incapables d’effectuer les travaux nécessaires pour maintenir leur logement en location. Ce sera particulièrement le cas pour les propriétaires bailleurs avec plusieurs biens énergivores qui devront engager des sommes importantes pour maintenir leur activité locative

 

Les diagnostiqueurs immobiliers, quant à eux, se préparent à une forte demande de nouveaux DPE dans les mois qui précéderont janvier 2025. Il est conseillé aux propriétaires de ne pas attendre la dernière minute pour faire réaliser leur diagnostic, car il est probable que les délais de prise de rendez-vous s’allongent, comme ce fut le cas lors de la réforme de 2021. De plus, certains logements ayant déjà un DPE récent pourraient bénéficier d’une mise à jour avantageuse si des améliorations énergétiques ont été réalisées depuis la dernière évaluation

 

Une autre conséquence, plus indirecte mais non négligeable, est que cette réforme du DPE renforce l’écart de prix entre les logements performants et les autres. Une étude récente a montré que dans certaines régions, un bien classé A ou B peut se vendre jusqu’à 20 % plus cher qu’un bien classé E ou F, à surface et localisation équivalentes. À Rouen, par exemple, des acheteurs commencent déjà à exiger des biens mieux classés, anticipant les futures interdictions de location et la montée des coûts énergétiques

 

Les banques prennent elles aussi en compte le DPE dans leurs critères de financement. Un acheteur souhaitant acquérir un bien mal classé pourrait avoir plus de difficultés à obtenir un prêt, surtout si des travaux sont nécessaires pour le rendre conforme. Certaines banques proposent des prêts verts à taux préférentiels pour financer des rénovations énergétiques, mais ces dispositifs ne sont pas encore généralisés et restent soumis à conditions

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DPE

Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)

Obligatoire pour toute vente ou location, il évalue la consommation énergétique du bien.

Validité : 10 ans

Norme : Méthode 3CL- Arrêté du 31 mars 20021

Tarifs
Diagnostic Amiante

Diagnostic Amiante

Obligatoire pour les biens construits avant 1997, ce diagnostic détecte la présence d’amiante.

Validité : 3 ans (si présence d'amiante)

Norme : NFX 46-020 - Arrêté du 12 décembre 2012

Tarifs
Diagnostic Électricité

Diagnostic Électricité

Contrôle des installations électriques de plus de 15 ans pour prévenir les risques.

Validité : 3 ans (vente) - 6 ans (location)

Norme : NFC 16-600 - Arrêté du 28 décembre 2017

Tarifs
Diagnostic Gaz

Diagnostic Gaz

Évaluation des installations de gaz de plus de 15 ans pour éviter les fuites et dangers.

Validité : 3 ans (vente) - 6 ans (location)

Norme : NFX 45-500 - Arrêté du 18 novembre 2013

Tarifs
Diagnostic Termites

Diagnostic Termites

Vérification de la présence de termites dans les zones à risque définies par arrêté préfectoral.

Validité : 6 mois

Norme : NFP 03-201 - Arrêté du 7 décembre 2012

Tarifs
Diagnostic PLOMB

Diagnostic Plomb (CREP)

Vérification de la présence de plomb dans les peinture à risque définies par arrêté préfectoral

Validité : 1 ans (vente) - 6 ans (location)

Norme : NFX 46-030 - Arrêté du 19 aout 2011

Tarifs
Diagnostic ERP

Diagnostic ERP (État des Risques et Pollutions)

Analyse des risques naturels, miniers et technologiques affectant le bien immobilier.

Validité : 6 mois

Norme : Article L.125-5 du code de l'Environnement

Tarifs